La dyspraxie, également appelée trouble développemental de la coordination (TDC), est un trouble neurodéveloppemental qui affecte la planification et la coordination des mouvements. Les personnes atteintes de dyspraxie ont des difficultés à exécuter des gestes et des mouvements précis, bien que leur intelligence et leurs capacités de compréhension soient généralement intactes. Ce trouble peut impacter divers aspects de la vie quotidienne, de la motricité fine à la motricité globale.

Les personnes dyspraxiques sont généralement qualifiées de maladroites.

motricité fine
motricité globale

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Comment se traduit la dyspraxie ?

Les manifestations de la dyspraxie varient considérablement d’une personne à l’autre, mais comprennent souvent :
  • Difficultés de motricité fine : Problèmes avec des tâches nécessitant une précision des mouvements, comme écrire, découper avec des ciseaux, boutonner une chemise, couper des aliments ou manipuler de petits objets.
  • Difficultés de motricité globale : Problèmes avec des activités nécessitant la coordination des grands mouvements, comme courir, sauter, attraper une balle, faire du vélo, suivre une chorégraphie, etc.
  • Problèmes de planification moteur : Difficulté à planifier et exécuter une séquence de mouvements. Par exemple, un enfant peut savoir comment se brosser les dents en théorie, mais avoir du mal à coordonner les mouvements nécessaires.
  • Difficultés organisationnelles : Tendance à être désorganisé dans les tâches scolaires ou domestiques. L’enfant peut avoir du mal à organiser son espace de travail ou à suivre des instructions complexes. Il pourra également oublier régulièrement ses affaires ou les perdre (sacs, pulls, blouson, livres, etc).
  • Lenteur dans les tâches quotidiennes : Prendre plus de temps que les autres pour accomplir des tâches simples, ce qui peut entraîner de la frustration et un sentiment d’échec.
  • Fatigue cognitive : Le besoin constant de concentration pour des tâches simples peut mener à une fatigue cognitive accrue.

L'absence d'automatisation des tâches

Pourquoi l’automatisation des tâches est-elle importante ?
L’automatisation des tâches est la capacité du cerveau à rendre certaines actions quasi-inconscientes après une répétition suffisante. Par exemple, marcher, attacher ses lacets, ou écrire son nom deviennent des gestes automatiques que nous effectuons sans y penser. Cette automatisation permet de libérer des ressources cognitives pour d’autres activités plus complexes ou nouvelles.
Pourquoi une absence d’automatisation des tâches dans la dyspraxie ?
Les personnes atteintes de dyspraxie ont du mal à automatiser les tâches pour plusieurs raisons :
  • Problèmes de planification moteur : Les personnes dyspraxiques ont des difficultés à organiser et à séquencer les mouvements nécessaires pour accomplir une tâche. Chaque étape doit être pensée consciemment, ce qui rend l’exécution des tâches plus lente et plus difficile.
  • Coordination perturbée : Les mouvements sont souvent maladroits et manquent de fluidité, ce qui empêche la répétition efficace des mouvements. La répétition est essentielle pour l’automatisation des tâches.
  • Problèmes de perception kinesthésique : La conscience kinesthésique, ou la perception des mouvements de son propre corps, peut être altérée chez les personnes dyspraxiques. Cela rend difficile l’ajustement automatique et la correction des gestes.
  • Retour sensoriel inefficace : Un retour sensoriel précis est crucial pour apprendre et automatiser les mouvements. Si le cerveau ne reçoit pas les bons signaux sensoriels pendant un mouvement, il ne peut pas ajuster et affiner ces mouvements pour les rendre automatiques.
  • Effort cognitif élevé : Comme les mouvements ne deviennent pas automatiques, chaque tâche motrice nécessite une attention et un effort cognitif considérables. Cela fatigue rapidement la personne et limite sa capacité à se concentrer sur d’autres activités.

Les impacts de la dyspraxie ?

La dyspraxie peut affecter divers aspects de la vie quotidienne, scolaire et sociale :

  • À l’École : Les enfants dyspraxiques peuvent avoir des difficultés à écrire rapidement et lisiblement, ce qui peut affecter leurs performances académiques. Ils peuvent également avoir du mal à suivre le rythme des activités physiques ou des jeux de groupe.
  • À la Maison : Les tâches domestiques simples peuvent devenir des défis importants. Les enfants peuvent avoir besoin d’aide supplémentaire pour s’habiller, manger proprement, ou organiser leurs affaires.
  • Socialement : Les difficultés de coordination peuvent rendre les interactions sociales plus complexes, notamment dans les jeux et les activités de groupe. Cela peut entraîner de la frustration, un manque de confiance en soi, et des difficultés à se faire des amis.

Les difficultés persistantes et les échecs répétés peuvent entraîner de la frustration, une baisse de l’estime de soi et du stress.

Comment aider une personne dyspraxique ?

Il existe plusieurs stratégies et interventions pour aider les personnes atteintes de dyspraxie, notamment :

  • Ergothérapie : Un ergothérapeute peut aider à améliorer les compétences motrices fines et globales, ainsi qu’à développer des stratégies pour accomplir les tâches quotidiennes de manière plus efficace.
  • Psychomotricité : Pour travailler sur la coordination, la perception corporelle, et la gestion de l’espace.
  • Adaptations Scolaires : Utilisation d’outils adaptés (comme des cahiers type Serpodile, des stylos ergonomiques ou un ordinateur pour les travaux écrits), des temps supplémentaires pour les examens, et d’autres ajustements pour aider l’élève à réussir à l’école.
  • Adaptations à la maison : Utilisation de couverts adaptés (couverts ergonomiques à manche large, fourchette creuse Handi,…), lacets élastiques, rallonges de fermeture éclair,…).
  • Support Émotionnel et Social : Encourager la confiance en soi et fournir un environnement compréhensif et patient, avec des attentes réalistes.

Pour en savoir plus sur les troubles DYS :

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